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L’histoire de Hoûd

L’histoire de Hoûd

Au Nom d'Allah le Tout Miséricordieux le Très Miséricordieux, et que le salut et la paix d'Allah soient sur le plus noble des messagers, notre prophète Mohammad. Louange à Allah, nous recourons à Lui et nous Lui demandons de nous guider, nous pardonner, et nous préserver de nos mauvaises actions. Celui à qui Allah montre le bon chemin est guidé et celui qui s'égare n'a ni maître ni conseiller.

Notre dernière leçon portait sur l’histoire du prophète Noé. Comme nous avions eu l’occasion de le mentionner, après le déluge, l’arche de Noé se posa sur une montagne. Noé fit alors cette invocation que nous connaissons tous, et qui montre le souci qu'avait ce prophète pour les générations futures. Il dit –ce qui peut être traduit comme : « Seigneur ! Pardonne-moi, et à mes père et mère et à celui qui entre dans ma demeure croyant, ainsi qu’aux croyants et croyantes… » (TSC[i], Noûh ‘Noé’ : 28).  Ce qui veut dire que le prophète Noûh a imploré le pardon d’Allah pour nous tous bien avant notre naissance et sans nous connaître.

Par la suite, la progéniture de Noé descendit de la montagne. Mais qui sont ils ses enfants ? Il laissa trois fils : (Cham) Hâm, (Sem) Sâm et (Japhet) Yafeth qui devinrent, respectivement, les ancêtres des arabes, des éthiopiens et des romains. Selon le Hadith rapporté par Imâm Ahmad, le prophète (BP sur lui) dit : « Les fils de Noé sont trois : Sâm le père des arabes, Hâm le père des éthiopiens et Yafeth le père des romains ». Autrement dit, la race arabe constitue la descendance de Sâm, les personnes de peau noire sont la descendance de Hâm et enfin, les européens et les autres représentent la descendance de Yafeth. C’est pour cela que l’une des erreurs souvent commises par les gens est d’appeler les américains, les fils de l’oncle Sâm. Les américains sont les fils de Yafeth.

Chaque fils s'établit dans une région précise : Hâm s’installa en Afrique, Sâm dans le Moyen-Orient et Yafeth en Europe. C’est pour cela que, dans l’origine, tous les habitants de

la Terre

étaient croyants y compris les occidentaux. Et cette réalité doit nous donner une confiance en nous-même dans notre dialogue avec les occidentaux, l’islam étant la religion originelle.

Les événements de notre histoire d'aujourd’hui se déroulent dans la péninsule arabe et plus précisément dans une région entre le Yémen et l’Oman qu’on appelle « Al-Rob‘ Al-khaly » (le quart vide). Cette région a un autre nom dans le Coran qui est celui de « Al-‘ahqâf » (les dunes ou les sables mouvants). La région d’ Al-‘ahqâf  était, au temps du peuple de Hoûd, une région verte, fertile et pleine de rivières. Mais, suite à la désobéissance de ce peuple et son ingratitude envers Dieu, la région fut transformée en un désert et resta comme témoin sur ce qui s’y était, jadis, passé. Savez vous où Adam, et Noé ont vécu ? On le sait. Tout cela est cité dans le coran, ce qui peut être traduit comme : "Et rappelle-toi le frère des ‘Aad (Hūd) quand il avertit son peuple à Al-Aqāf …" (TSC, Al-‘Ahqâf : 21), un rappel pour que l'on n'oublie point cette terre fertile qui est devenue un désert à cause des actes répréhensibles du peuple de ‘Aad, au point que Dieu a nommé une sourate du coran " Al-‘ahqâf  ". Avez-vous imaginé qu’un jour, la vallée du Nil pourrait se transformer en un désert ?

Après la fin du déluge, le premier prophète envoyé fut Hoûd. Il a été envoyé parmi la tribu de ‘Aad, un nom qui signifie le retour, car ils sont les premiers humains qui ont peuplé la terre après le déluge. Ils ont incarné le retour à la vie, mais ils ne l'ont pas compris et Dieu les a anéantis.  Hoûd était arabe. Abû dhar raconte dans un hadith rapporté par Ibn Habbâne : « Le prophète me cita les prophètes et les messagers de Dieu et me dit que parmi eux, quatre sont arabes : Hoûd, Saleh, Chu‘aïb et ton prophète, Abû dhar ». Hoûd était le petit fils de Sâm qui est lui-même le fils de Noé. Noé est le petit fils du prophète Idris ‘Enoch’ qui est lui-même le petit fils de Chu‘aïb qui est à son tour un petit fils d’Adam. Notons que tous les prophètes sont d'une même famille. C’est pour cette raison qu’Allah les décrit en tant que « …descendants les uns des autres… » (TSC, ‘Âl-‘Imrân ‘La Famille D’Imran’ : 34). Saisissons par la le sens de la transmission de la foi dans la famille. Cette question doit également vous intéresser. Vous devez penser à faire de même dans vos familles : faire en sorte que votre descendance, vos enfants et vos petits enfants suivent votre lignée et poursuivent votre chemin. Cela commence par le choix de l'époux ou de l'épouse, peux-tu prendre pour mari quelqu'un qui ne fait même pas la prière ? Il doit être croyant et honnête avec Dieu, sinon il ne le sera pas avec vous.

La génération qui suivit Noé était croyante et resta obéissante à Dieu. Ils ont vu la grâce d’Allah qui les sauva du grand déluge et n’osaient pas Lui désobéir. La descendance de Noé resta croyante pendant deux générations et ce n’est qu’au bout de la troisième que Satan commença à introduire l’idolâtrie parmi eux. Il l’introduit toujours de la même manière : quand les gens aiment un homme bienfaisant, après son décès, ils lui font un grand tombeau et Satan les incite ensuite à lui vouer un culte et l’adorer graduellement. Et la tribu de Hoûd fut des premières à retourner dans l'idolâtrie. Cent ans après le déluge, l’homme revint idolâtre. Vous n'osez pas croire, et bien il existe des gens qui ont fait pire. Les juifs, à peine sauvés de Pharaon, après le miracle de la scission de la mer et avant même que leurs pieds ne sèchent, en voyant des gens qui adoraient des fétiches, ils demandèrent à Moise de leur faire fabriquer des idoles et se mirent à adorer la vache. L’homme a une nature très bizarre : à chaque fois que les fils d’Adam se réveillent, ils retombent aussitôt dans l’erreur. Mais pourquoi retombe-t-on de nouveau dans l’erreur ? Il faut comprendre la ruse que Satan emploie pour nous séduire et nous éloigner de la bonne voie. Les Ulémas disent souvent : «Satan est insistant et ne se désespère que lentement ». Son but est de t’envoyer au fond de l’enfer sinon vers ses bords, sinon de te rendre parmi les gens d’Al-A‘râf[ii]. Et pour ce faire, il suit sept étapes afin d’égarer l’Homme.

La première étape est de te convaincre de renier complètement ta foi. Si tu échappes à cette épreuve en disant la ilâha illa allah (il n’y a point de divinité qu’Allah), Sa deuxième tentative sera alors de faire en sorte que tu associes à Dieu quelqu’un ou quelque chose. Cette chose pourrait bien être la mode, l’argent, les femmes, l'abandon de la prière dans les amusements. Et c’est pour cette raison que dans un hadith, le prophète (BP sur lui) dit : « Misère à l’esclave de l’argent ». Et c’est également, ce contre quoi un verset coranique avertit : –ce qui peut être traduit comme : « Parmi les hommes, il en est qui prennent, en dehors d’Allah, des égaux à Lui, en les aimant comme on aime Allah …» (TSC, Al-Baqara ‘La Vache’ :  165). Et pour échapper à cette tentation, il suffit de suivre la Sunna du prophète. En troisième lieu, Satan te poussera à commettre les grands péchés, et tu t'en sortiras en te repentant. Mais il ne désespère pas, il te poussera à commettre de petits péchés en te convaincant que tu es, en tout cas, mieux que les autres qui commettent tel ou tel grands péchés. Tu cumuleras à la fin un tas de péchés desquels tu ne pourras te débarrasser qu’avec le repentir. Quand les quatre précédentes tentations s’avèrent vaines, Satan essayera de t’empêcher de faire de bonnes actions, tu ne commettras pas de péchés mais tu ne feras pas de bonnes oeuvres. Il te fera perdre du temps dans un tas de choses inutiles ou dans la paresse. Mais vous devez être prudent de ne pas laisser votre temps couler sans accomplir de bonnes actions. Ce qui ne veut, cependant, pas dire qu’il n’y ait pas un temps de distraction. Si tu tiens encore, il essayera de mettre en désordre tes priorités et de faire en sorte que tu ne t’intéresses qu’à des questions futiles. Enfin, en dernier ressort, il t’embêtera en incitant les gens à te faire du mal. Je vous demande et je laisse la question ouverte: à quelle étape êtes vous tombés ? Ne me dites pas qu'il vous a eu à sa deuxième tentative ? Y a-t-il des gens qui ont eu leur part de tous ces vices ?

Revenons de nouveau, à la tribu du prophète Hoûd. Ce dernier a été mentionné sept fois dans le Coran et l’histoire de sa tribu, 18 fois. C’est une histoire qui n’a été mentionnée que par le Coran et jamais par les Livres précédents. Selon ce qui nous est rapporté par le Coran, cette tribu était d’une puissance extraordinaire –ce qui peut être traduit comme : « N’as-tu pas vu comment ton Seigneur a agi avec les ‘Aad. [Avec] Iram, [la cité] à la colonne remarquable, dont jamais pareille ne fut construite parmi les villes ? » (TSC, Al-Fajr ‘L’Aube’ : 6, 7 et 8). C’était une grande civilisation sans équivalent et sans précédent. La puissance qu’ils possédaient était également une puissance physique et c’est ce que nous indique le verset dans lequel Hoûd s’adresse à sa tribu en disant : « … Et rappelez-vous quand Il vous a fait succéder au peuple de Noé, et qu’il accrut votre corps en hauteur (et puissance)… » (TSC, Al-‘A‘râf : 69). On raconte que le plus petit de taille parmi eux était de 60 bras de hauteur et que le plus grand était d’environ 100 bras. Ils avaient également une architecture très sophistiquée et développée. C’est ce qu’on comprend par la parole du prophète Hoûd qui leur disait : « Bâtissez-vous par frivolité sur chaque colline un monument ? » (TSC, Ach-Chou‘arâ’ ‘Les poètes’ : 128). Donc, un peuple possédant une civilisation avancée, un art très fin et une créativité sans précédent mais dont la désobéissance coûta cher. Dans un hadith, le prophète (BP sur lui) nous dit que tout cela sera rétabli avant le jour de la résurrection : « Le jour de la résurrection n’arrivera pas avant que la péninsule arabe ne retrouve les rivières qui s’y trouvaient autrefois ».

 

Voici donc la puissance que ‘Aad possédait. Voyons maintenant comment le prophète Hoûd s’adressa à son peuple afin de lui transmettre le message divin. Le verset 65 de la sourate Al-‘A‘râf  commence ainsi : « Et aux ‘Aad, leur frère Hoûd : « Ô mon peuple, dit-il, … ». Et j’aimerai, à cet égard, attirer votre attention sur le mot qu’utilise le Coran pour décrire Hoûd : leur frère. Bien sûr, Hoûd n’était pas leur frère mais c’est à cause de l’affection et de la tendresse qu’il éprouvait envers les membres de sa tribu que le Coran choisit de l’appeler « leur frère ». Ceci nous éclaircit sur la méthode qu’il faut suivre pour appeler les gens vers le chemin de Dieu : il ne faut pas rester dans une tour d’ivoire, car cela est inutile. La relation avec les gens doit être une relation de fraternité et d’amour et non une relation de terreur ou de rudesse. « ..Ô mon peuple, dit-il, adorez Allah… », C’est toujours la première parole d’un messager : demander à son peuple de se soumettre à Allah et de devenir Son Serviteur ; une servitude trempée d’amour pour Dieu. «  .. Pour vous, pas d’autre divinité que Lui… ». Le prophète (BP sur lui) disait « Ô Seigneur, qu’a-t-il trouvé, celui qui T’a perdu. Et qu’a-t-il perdu, celui qui T’a trouvé ? Quiconque Te trouve a, en fait, tout trouvé et quiconque te perd a tout perdu. ». Hoûd reprend ensuite en leur demandant : « Ne [Le] craignez-vous donc pas ? ». Il essaye de leur rappeler ce qui est arrivé au peuple de Noé quand ils désobéirent à Allah.

Mais, malgré la tendresse et la sérénité de Hoûd, son peuple répondit comme suit : –ce qui peut être traduit comme « Les notables de son peuple qui ne croyaient pas dirent : « Certes, nous te voyons en pleine sottise, et nous pensons que tu es du nombre des menteurs » » (TSC, Al-‘A’râf : 66). Et, Hoûd garde son calme et répondit : –ce qui peut être traduit comme « Il dit : ‘Ô mon peuple, il n’y a point de sottise en moi ; mais je suis un Messager de la part du Seigneur de l’Univers. Je vous communique les messages de mon seigneur, et je suis pour vous un conseiller digne de confiance » (TSC, Al-‘A’râf : 67-68). Il poursuit ensuite son appel : « Quoi ! Vous vous étonnez qu’un rappel vous vienne de votre Seigneur à travers un homme issu de vous, pour qu’il vous avertisse ? Et rappelez-vous quand Il vous a fait succéder au peuple de Noé, et qu’Il accrut votre corps en hauteur (et puissance). Et bien, rappelez-vous les bienfaits d’Allah afin que vous réussissiez » (TSC, Al-‘A’râf : 69). Avez-vous oublié les grâces d'Allah sur vous, n'est-ce pas que toutes les grâces viennent de Lui. Le fait de se rappeler les bienfaits d’Allah sur nous est d’une importance extrême : la jeunesse, la beauté, Etc. Il est également important de prendre garde d’abuser de ces bienfaits en désobéissant à Dieu. En fait, il existe toute une sourate dans le Coran consacrée à ce rappel. Entre chaque verset et un autre, ce verset se répète : « Lequel donc des bienfaits de votre Seigneur nierez-vous ? »[iii] (Ar-Rahmân ‘Le Tout Miséricordieux’). Quand ces versets furent révélés, les compagnons du prophète (BP sur lui) restèrent silencieux. Le prophète s’étonna de leur silence et demanda : « Pourquoi ne parlez-vous donc pas ? Ces versets on fait parler les djinns ! ». Les compagnons demandèrent : « Qu’est ce que les djinns ont dit ? ». Le prophète dit : « Il dirent : Nous ne nions aucune des grâces d'Allah».

L’un de nos plus grands problèmes est que nous ne remercions pas Dieu pour Ses grâces. Prends garde de penser que l'argent dont tu profites provient de ton habileté à l'amasser. Et c’est exactement l’erreur commise par Qoraysh et racontée par la sourate qui porte le même nom. Le prophète David demanda à Dieu : « Comment puis-je Te remercier alors que le fait même de Te remercier est un bienfait qui mérite d’être remercié ? » Dieu répondit : « Si tu saisis cette vérité, ceci veut dire que tu Me remercies ». Il faut donc que nous tous – et afin que notre leçon devienne une leçon pratique et non seulement une leçon théorique- nous rappelions des bienfaits d’Allah et que nous prenions le temps pour Le remercier. Ô mon Seigneur, loué sois-Tu à la hauteur des cieux et à la plénitude de la Terre.

Omar Ibn Al Khattâb demanda, un jour à un homme : « Comment vas–tu ? ». L’homme répondit qu’il allait bien. Omar répéta ensuite deux fois la même question en obtenant à chaque fois la même réponse et, au bout de la troisième, l’homme répondit : « je vais bien, grâce à Dieu ». Omar répondit : « c’est ce que je voulais entendre ». C’est comme ça que Omar apprenait à ses compagnons l’importance de remercier Dieu. Et, moi je vous conseille de consacrer au moins trois minutes, à la louange de Dieu, le matin en allant au travail. Et regardez cette opposition qui se répète souvent dans le Coran entre la louange et l’ingratitude[iv] : « …Si vous êtes reconnaissants, très certainement J’augmenterai [Mes bienfaits] pour vous. Mais si vous êtes ingrats, Mon châtiment sera terrible » (TSC, ‘Ibrâhîm ‘Abraham’ : 7) ou encore  « Nous l’avons guidé dans le chemin, -qu’il soit reconnaissant ou ingrat- » (TSC, Al-‘Insân ‘L’Homme’ : 3).

Poursuivons de nouveau l’histoire de Hoûd : –ce qui peut être traduit comme : « Les ‘Aad traitèrent de menteurs les Envoyés. Et quand Hoûd, leur frère (contribule), leur dit : ‘Ne craindrez-vous pas [Allah] ?’. Je suis pour vous un messager digne de confiance, Craignez Allah donc et obéissez-moi. Et je ne vous demande pas de salaire pour cela ; mon salaire n’incombe qu’au Seigneur de l’Univers. Bâtissez-vous par frivolité sur chaque colline un monument ? » (TSC, Ach-Chou‘arâ’ ‘Les poètes’ : 123-128) arrêtons nous au dernier verset: « Bâtissez-vous par frivolité sur chaque colline un monument ? ». L’un des dangers contre lesquels Hoûd avertissait son peuple était celui de vivre dans la frivolité. Le peuple de Hoûd ne construisait pas les monuments pour s’en servir ou les bâtiments pour se loger : il faisait tout cela par frivolité. Et cet aspect devient, de nos jours, de plus en plus évident dans la vie de bon nombre de musulmans. Prenez pour exemple les noces qui dévorent des sommes immenses de nos budgets rien que pour paraître riches et aisés devant les gens. En plus, plein de péchés sont commis pendant ces fêtes : c’est comme si on choisissait de commencer la vie du couple en commettant des péchés. En fait, ce faisant, on ne fait que perdre la bénédiction divine dont on a besoin pour accomplir ce mariage.

« Et édifiez-vous des châteaux comme si vous deviez demeurer éternellement ? » (TSC, Ach-Chou‘arâ’ ‘Les poètes’ : 129). C’est le deuxième danger contre lequel Hoûd avertissait son peuple : de croire à une demeure éternelle dans l’ici-bas. Mais c’est aussi un aspect qu’on trouve chez bon nombre d’entre nous : les gens qui commettent des péchés en oubliant qu’ils seront interrogés, le jour de la résurrection, ou les jeunes filles qui abusent de leur beauté en oubliant que cette beauté ne durera pas toujours.

 

 

« Et quand vous sévissez contre quelqu’un, vous le faites impitoyablement » (TSC, Ach-Chou‘arâ’ ‘Les poètes’ : 130). Quand ils commettaient une injustice, ils la faisaient impitoyablement. C’est exactement ce qu’on trouve chez les femmes de nos jours qui, lorsque la servante commet une petite erreur, deviennent furieuses contre elle et la traitent de façon injuste.

Résumons donc les trois causes pour lesquelles Allah a détruit les ‘Aad : la frivolité, le fait de croire à l’éternité dans l’ici-bas et l’injustice dans la répression.

« Craignez Allah donc et obéissez-moi. » (TSC, Ach-Chou‘arâ’ ‘Les poètes’ : 131) Vous remarquerez que Hoûd insiste toujours sur l’importance de craindre Dieu et ne cesse de rappeler à son peuple les bienfaits d’Allah sur lui : –ce qui peut être traduit comme : « Craignez Celui qui vous a pourvus de [toutes les bonnes choses] que vous connaissez, qui vous a pourvus de bestiaux et d’enfants, de jardins et de sources » (TSC, Ach-Chou‘arâ’ ‘Les poètes’ : 132-134). Il leur clarifie, cependant, que son message n’est qu’un message d’amour et qu’il les avertit pour leur intérêt : –ce qui peut être traduit comme : « Je crains pour vous le châtiment d’un Jour terrible » (TSC, Ach-Chou‘arâ’ ‘Les poètes’ : 135). Mais le peuple de Hoûd persista dans son ingratitude et –ce qui peut être traduit comme : « Ils dirent : ‘Que tu nous exhortes ou pas, cela nous est parfaitement égal’ » (TSC, Ach-Chou‘arâ’ ‘Les poètes’ : 136). C’est une attitude très grave que bon nombre de musulmans suivent de nos jours. Les gens préfèrent parfois ne pas changer leur mode de vie et continuer à suivre le même mode que suivaient, auparavant, leurs parents et leurs ancêtres.

Et le reste  du verset : "Nous ne serons nullement châtiés" (TSC, Ach-Chou‘arâ’ ‘Les poètes’ : 138). Ici s'arrête le dialogue, car ce qui suit "Ils le traitèrent donc de menteur. Et nous les fîmes périr…" (TSC, Ach-Chou‘arâ’ ‘Les poètes’ : 139). Mais avant, revenons à l’histoire de Hoûd qui est contée dans la sourate qui porte son nom. Les versets de sourate Hoûd nous racontent les événements de l’histoire comme suit : –ce qui peut être traduit comme : « Et (Nous avons envoyé) aux ‘Aad, leur frère Hoûd, qui leur dit : ‘Ô mon peuple, adorez Allah. Vous n’avez point de divinité à part Lui. Vous n’êtes que des forgeurs (de mensonges). Ô mon peuple, je ne vous demande pas de salaire pour cela. Mon salaire n’incombe qu’à celui qui m’a créé. Ne raisonnez-vous pas ? Ô mon peuple, implorez le pardon de votre Seigneur et repentez-vous à Lui pour qu’Il envoie sur vous du ciel des pluies abondantes et qu’Il ajoute force à votre force. Et ne vous détournez pas [de Lui] en devenant coupables » (TSC, Hoûd : 50-52). Remarquez que Hoûd conseille à son peuple exactement la même chose que nous conseille le hadith disant : « Quiconque ne cesse d’implorer le pardon d’Allah, ses difficultés seront écartées et ses problèmes résolus et Allah lui attribuera Ses bienfaits sans limites ». C’est ce que nous tous devons appliquer dans notre vie quotidienne : implorer le pardon de Dieu et Le louer. Il faut, après avoir écouté cette leçon, l’appliquer. La différence essentielle entre nous et les compagnons du prophète c’est qu’ils écoutaient le Coran pour, ensuite, l’appliquer alors que nous l’utilisons pour qu’il nous protége ou nous préserve.

 

Le peuple de Hoûd lui dit : –ce qui peut être traduit comme : « …Ô Hoûd, tu n’es pas venu à nous avec une preuve, et nous ne sommes pas disposés à abandonner nos divinités sur ta parole, et nous n’avons pas de foi en toi» (TSC, Hoûd : 53). Que veut dire : tu n’es pas venu à nous avec une preuve? Remarquez que Dieu a doué chaque prophète de miracles, quel était donc le miracle de Hoûd ? La réponse est dans la suite du verset: –ce qui peut être traduit comme : «Nous dirons plutôt qu’une de nos divinités t’a affligé d’un mal[v]. Il dit : ‘Je prends Allah à témoin –et vous aussi soyez témoins- qu’en vérité, je désavoue ce que vous associez, en dehors de Lui. Rusez donc tous[vi] contre moi et ne me donnez pas de répit. Je place ma confiance en Allah, mon seigneur et le vôtre… » (TSC, Hoûd : 54-55-56). Le miracle de Hoûd était donc le fait que son peuple n’ait pas pu le tuer bien qu’il soit sans allié. Hoûd nous donne, ici, une leçon dans la confiance en Allah. Avons-nous confiance en Allah ? C’est une question que nous devons nous poser. Les ulémas disent : « Celui qui gagne de l’argent illicitement n’a pas de confiance en Dieu, celle qui pleure à l'approche de la mort, par souci de l’avenir de ses enfants, n’a pas de confiance en Dieu. Celui qui craint les gens –parce qu’il dit la vérité- au point de ne plus pouvoir dormir, n’a pas de confiance en Dieu. » Il faut bien comprendre ce que avoir confiance en Allah signifie: c’est comme si tu mandatais quelqu’un pour la gestion de toute ta vie. Avoir confiance en Lui veut dire : Lui confier ta vie pour qu’Il la gère à la façon qu’Il trouvera convenable. Et, ce qui est plus convenable pour toi n’est pas toujours ce que tu désires, mais il faut que tu sois sûr que c’est pour ton propre intérêt. N'étais-tu pas allé un jour dans une conservation foncière pour mandater quelqu'un, pourrais-tu mandater une personne dont tu doutes ? Parmi les plus beaux noms de dieu "El Wakil" (Celui à qui on se confie et dont le soutien ne fléchit jamais) et " El Wakil " Ne te perdra jamais, prends garde de pactiser avec " El Wakil " Et douter par la suite.

Un jour, le prophète avait accroché son épée sur un arbre sous lequel il s’était couché. En voyant cela, un bédouin se dirigea vers l’endroit où se reposait le prophète, prit son épée et s’apprêta à le tuer. Le prophète se réveilla soudain et le bédouin demanda : « Qui pourrait donc m’empêcher maintenant de te tuer ? ». Le prophète répondit : « Allah » et l’épée tomba de la main du bédouin. Il pris l’épée et demanda au bédouin : « Et toi, qui m’empêche maintenant de te tuer ? ». Le bédouin répondit : « Sois le meilleur ». Qui parmi nous maintenant possède cette grande confiance en Dieu. Nous faisons exactement ce que ce le bédouin a fait : nous nous prosternons aussitôt devant ceux qui nous menacent.

On rapporte aussi l’histoire d’un prisonnier qui, au temps du Calife Al-Mu‘tasim, avait une très grande confiance en Dieu. Quand  Al-Mu‘tasim se souvint qu’il était encore vivant en prison, il ordonna à son vizir de le crucifier. Mais le vizir libéra le prisonnier, ce qui engendra la colère d’Al-Mu‘tasim. Et, quand il demanda à son vizir une explication, ce dernier lui dit qu’il reçut un ordre de le libérer. Al-Mu‘tasim ordonna donc, de nouveau, que le prisonnier soit crucifié mais le vizir le libéra pour la deuxième fois en assurant que, dans le message qu’il reçut de la part du Calife, ce dernier lui ordonnait de le libérer. A la troisième fois, Al-Mu‘tasim écrit : ‘Que ce prisonnier soit crucifié’. Le vizir libéra le prisonnier et vint montrer au Calife le message qu’il reçut où il lut : ‘Que ce prisonnier soit libéré’. Le Calife dit : « Celui qu’Allah ordonne de libérer, le Calife ne peut le crucifier ».

 

–ce qui peut être traduit comme « Je place ma confiance en Allah mon Seigneur et le vôtre. Il n’y a pas d’être vivant qu’Il ne tienne par son toupet. Mon Seigneur, certes, est sur un droit chemin. » (TSC, Hoûd : 56). Le toupet symbolise l’honneur chez les arabes : quand ils voulaient punir quelqu’un, ils le tiraient par son toupet. Dans le verset, tenir par le toupet désigne tenir dans sa possession parce que Dieu est le Seigneur de l’univers.

Il nous reste maintenant à savoir comment ce peuple et cette civilisation, furent anéantis. Les ‘Aad, comme nous le raconte la sourate Foussilat, –ce qui peut être traduit comme : «… s’enflèrent d’orgueil sur terre injustement et dirent : « Qui et plus fort que nous ?’. Quoi ! N’ont-ils pas vu qu’en vérité Allah qui les a créés est plus fort qu’eux ?... » (TSC, Foussilat ‘Les Verstes Détaillés’ :15). C’est une parole qu'ont dite les pharaons, l’empire britannique et les nazis. Où sont-ils tous maintenant ? Les ‘Aad furent détruits sur deux étapes. C’est une histoire qui nous concerne aussi car « …elles [vii](ces pierres) ne sont pas loin des injustes » (TSC, Hoûd : 83). Dans la première étape, c’est un cri qui détruit tous les signes de vie dans la tribu : –ce qui peut être traduit comme : « Le cri, donc, les saisit en toute justice ; puis Nous les rendîmes semblables à des débris emportés par le torrent. Que disparaissent à jamais les injustes ! » (TSC, Al-Mou’minoûn ‘Les Croyants’ : 41). Les ‘Aad méritaient un châtiment avant même qu’ils soient anéantis et c’est pour cette raison qu’ils virent leur terre et rivières asséchées. Puis arriva la deuxième étape : –ce qui peut être traduit comme : « Puis, voyant un nuage se dirigeant vers leur vallées, ils dirent ; « Voici un nuage qui nous apporte de la pluie ». Au contraire ! C’est cela même que vous cherchiez à hâter : C’est un vent qui contient un châtiment douloureux, détruisant tout, par le commandement de son Seigneur ». Puis, le lendemain on ne voyait plus que leurs demeures. Ainsi rétribuons-Nous les gens criminels » (TSC, Al-‘Ahqâf : 24-25). Allah se montre clément envers nous alors que nous croyons qu’Il nous a oubliés. Cette étape est mentionnée également dans une autre sourate : –ce qui peut être traduit comme : « Et quant aux ‘Aad, ils furent détruits par un vent mugissant et furieux qu’[Allah] déchaîna contre eux pendant sept nuits et huit jours consécutifs ; tu voyais alors les gens renversés par terre comme des souches de palmiers évidées. En vois-tu le moindre vestige ? » (TSC, Al-Ahâqqa ‘Celle Qui Montre La Vérité’ : 6-8). Savez pourquoi Il les décrit comme des souches de palmiers évidés ? Parce que le vent les soulevait puis les jetait contre terre et leur brisait les cous et ils devenaient comme des souches de palmiers évidés. Ou encore cette sourate : –ce qui peut être traduit comme : « De même pour les ‘Aad, quand Nous envoyâmes contre eux le vent dévastateur n’épargnant rien sur son passage sans le réduire en poussière. » (TSC, Adh-Dhâriyât ‘Qui Eparpillent’ : 41-42). Et la terre verte fut réduite en poussière jusqu’à nos jours. Mais les signes de la présence de cette civilisation sont restés pour témoigner de cette histoire. Les satellites et des chercheurs américains ont récemment indiqué la présence de colonnes immenses et des traces de rivières sous le désert d’Al-Rob‘ Al-khaly : « Et Nous la laissâmes, comme un signe [d’avertissement]. Y a-t-il quelqu’un pour réfléchir ? » (Al-Qamar ‘La Lune’ : 15).

 

Il faut vraiment craindre la colère de Dieu et Son châtiment puisque notre prophète lui-même craignait Allah. Il disait : « Sourate Hoûd m’a rendu les cheveux blancs » et craignait qu’Allah anéantisse les tribus arabes de la même façon. A chaque fois qu’il voyait un nuage, les signes de l’inquiétude se faisaient remarquer sur son visage, jusqu’à ce qu’il voie la pluie tomber. Et, quand notre mère ‘Aicha lui demanda la raison de son inquiétude, il répondit : « Qui pourrait me garantir que ce nuage ne soit pas comme celui des ‘Aad quand ils dirent  « Voici un nuage qui nous apporte de la pluie » ? ». Bien sûr, Allah, par amour pour notre prophète, lui promit de ne pas détruire sa nation de cette manière, mais il faut que chacun de nous craigne le châtiment de Dieu et craigne de mourir en désobéissant à Dieu.

Quant à Hoûd, il fut sauvé : –ce qui peut être traduit comme : « Et quand vint Notre Ordre, Nous sauvâmes par une miséricorde de Notre part, Hoûd et ceux qui avec lui avaient cru… » (TSC, Hoûd : 83). C’est en ayant confiance en Allah qu’il fut sauvé par Sa miséricorde.

Ainsi, nous terminons un autre épisode du conflit continu entre le bien et le mal. Soyez du côté des gens bienfaisants car personne ne sera sauvé que par la miséricorde divine. Abû Al-Dardâa nous rappelle l’histoire de Hoûd en disant : « Autrefois, les gens assemblaient de grandes fortunes, construisaient des monuments prestigieux et croyaient avoir une vie très étendue. Leurs fortunes finirent par être gaspillées, leurs monuments furent transformés en tombeaux et leurs espoirs furent dissipés. Qui accepterait d’acheter l’héritage des ‘Aad à deux dirhams[viii] ? ». Prenez garde au châtiment d’Allah : « La riposte de ton Seigneur est redoutable. C’est Lui, certes, qui commence (la création) et la refait » (TSC, Al-Boroûj ‘Les Constellations’ : 12-13). « Donc, ton Seigneur déversa sur eux un fouet du châtiment. Car ton Seigneur demeure aux aguets » (TSC, Al-Fajr ‘L’Aube’ : 13-14)

Tirerons-nous les leçons de cette histoire ? Serons-nous plus confiant en Allah, Le remercierons-nous davantage, implorerons-nous Son pardon et guiderons-nous tendrement les gens ? Je demande le pardon d’Allah pour vous et pour moi-même.

[i]  TSC : Traduction des Sens du Coran. Cette traduction est celle du sens courant le plus connu jusqu'à présent de la sourate sus mentionnée. Lire la TSC ne remplace nullement sa lecture en arabe, la langue de révélation du saint Coran.

[ii] Endroit surélevé entre le Paradis et l’Enfer sur lequel vont se trouver les gens qui auront une vue sur les deux. Les gens d’ Al-A‘râf sont les gens dont les péchés équivalent les bonnes actions, ce qui fait qu’ils n'entreront ni au Paradis ni en Enfer.

[iii] Un verset qui se répète 31 fois dans la sourate sous forme d’une question adressée à la fois aux djinns et aux hommes.

[iv] Le terme traduit par ingrat peut également signifier : infidèle.     

 

[v] T’a rendu fou

[vi] Vous et vos divinités

[vii] Les pierres portaient les noms de leurs destinataires.

[viii] Monnaie utilisée équivalente au centime.

Série par Amr Khaled

 

 

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